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Gastro-entérologie

Publié le 01 sep 2009Lecture 2 min

H. Pylori fait de la résistance

Dr Roseline Péluchon
Le développement des résistances aux macrolides et aux imidazolés explique un taux d’échec croissant des traitements d’éradication de l’H. Pylori (Helicobacter Pylori). La population pédiatrique n’échappe pas à ce phénomène, décrit depuis la fin des années 90.
Une équipe portugaise a étudié l’évolution de cette résistance entre 2000 et 2008. Au total, 940 souches d’H.Pylori ont été isolées dans une population d’enfants consultant pour une symptomatologie digestive haute et composée de 16 % d’enfants de moins de 6 ans, 46,1 % de 6 à 11 ans et 37,9 % de plus de 11 ans. La sensibilité de l’H.Pylori était testée, avant traitement, pour la clarithromycine, le métronidazole, la tétracycline, la ciprofloxacine et l’amoxicilline. Aucune résistance à l’amoxicilline et aux tétracyclines n’a été observée. Par contre, un taux de résistance de 34 % est retrouvé pour la clarithromycine, de 13,5 % pour le métronidazole et de 4,2 % pour la ciprofloxacine. De plus, 6,8 % des souches résistent simultanément à 2 de ces antibiotiques. Aucune relation n’a pu être établie entre la résistance d’H.Pylori et l’âge de l’enfant ou le genre. Les auteurs estiment que le fort taux de résistance à la clarithromycine peut être mis sur le compte des prescriptions abusives de macrolides en pédiatrie en Europe du sud et mettent en garde contre le risque d’évolution identique de résistances aux autres antibiotiques. En effet, alors qu’ils constatent une stabilité au cours du temps de la résistance à la clarithromycine et au métronidazole, les souches résistantes à la ciprofloxacine augmentent régulièrement, de même que les souches présentant une résistance double. En France, le taux d’infection par Helicobacter Pylori (H.Pylori) est plus bas chez l’enfant que chez l’adulte, mais l’Afssaps estime tout de même sa prévalence en pédiatrie entre 5 et 10 % selon l’âge. Les recommandations de traitement préconisent toujours une tri-thérapie de 7 jours associant un inhibiteur de la pompe à protons à deux antibiotiques, clarithromycine et amoxicilline ou clarythromycine et métronidazole en cas de contre-indication aux bêta-lactamines.

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