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Dermatologie

Publié le 15 juin 2008Lecture 3 min

Une nouvelle théorie pathogénique pour les hémangiomes

Dr Claire Boilon
L’incidence des hémangiomes de l’enfant est de 10 % dans la population générale (20-30 % chez les prématurés). Ils sont 3 à 5 fois plus fréquents chez les filles que chez les garçons. Dans 60 % des cas, la tumeur est localisée au visage.
Certains éléments lésionnels peuvent précéder les hémangiomes à la naissance ou le premier jour de vie : il s’agit de plaques ischémiques et cyanotiques, de télangiectasies insérées dans un halo ischémique, de télangiectasies segmentaires ou de plaques angiomateuses planes. Ces aspects cliniques différents correspondent au même processus et peuvent évoluer l’un vers l’autre. L’ischémie semble être un facteur pathogénique clef : d’une part, on observe une ischémie limitée précédant certains hémangiomes et d’autres part, des ulcérations réfractaires peuvent se développer lors des phases tardives des hémangiomes segmentaires.  Cette hypothèse est étayée par l’augmentation de la prévalence des hémangiomes chez les prématurés, pour lesquels existent fréquemment des altérations ischémiques du placenta. Une étude a été menée sur 28 nouveau-nés présentant ce type de signes précurseurs à la naissance mais n’ayant pas évolué vers la prolifération à 6 mois (hémangiomes abortifs).  Ces lésions affectaient en majorité des filles (5/1) et siégeaient principalement aux extrémités (79 %) contrairement aux hémangiomes classiques.  Chez 11 enfants (39 %), elles coexistaient avec un hémangiome infantile dans une autre localisation. Ces lésions pourraient en fait représenter de véritables hémangiomes qui ont « avorté » ou qui ont stoppé leur phase de croissance. Dans les hémangiomes « classiques », après une phase de croissance rapide pendant la petite enfance, on observe une résolution au moins partielle avant l’âge de 8 ans.  Les complications sévères sont la compression des voies aériennes, le retentissement cardiaque, les ulcérations, la douleur, les troubles de fonction des extrémités, les problèmes ophtalmologiques, ORL et psychologiques. Le traitement consiste en une corticothérapie locale ou générale, mais la moitié des hémangiomes de répondent pas à ce traitement.  Le laser, la cryothérapie, la vincristine et l’imiquimod peuvent être discutés.  La théorie qu’une hypoxie est peut-être à l’origine des hémangiomes pourrait aboutir à développer de nouveaux traitements.

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