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Nutrition

Publié le 01 sep 2009Lecture 2 min

Plus d’adiponectine chez l’enfant que chez sa mère

Dr Roseline Péluchon
L’adiponectine est, comme la leptine, une protéine produite par les adipocytes. Mais, si le rôle de la leptine dans la maîtrise des prises alimentaires et le contrôle du poids commence à être un peu mieux connu, celui de l’adiponectine est loin d’être clair. Les recherches cliniques et expérimentales laissent penser qu’elle régulerait le métabolisme des glucides et des lipides en augmentant la sensibilité à l’insuline, interviendrait dans le développement fœtal et exercerait une action anti-inflammatoire et anti-athérogenèse.
Récemment, la présence d’adiponectine a été détectée dans le lait maternel. Une équipe italienne a cherché à déterminer quelle pouvait être la relation entre le taux sérique d’adiponectine chez des enfants de 0 à 6 mois, nourris au sein, et le taux d’adiponectine dans le sérum de leur mère et dans le lait maternel. Le taux sérique moyen d’adiponectine des 37 enfants enrôlés était de 136,8 ng/ml, et celui des mères de 54,5 ng/ml. La concentration moyenne d’adiponectine dans le lait maternel était de 10,08 ng/ml. Aucune corrélation statistiquement significative n’a été retrouvée entre la concentration d’adiponectine dans le lait maternel et le taux sérique des nourrissons. Par contre, une corrélation à la limite de la significativité a été retrouvée entre la concentration sérique maternelle et le taux retrouvé dans le lait. Le taux sérique est donc plus élevé chez les enfants que chez les mères, sans qu’aucune corrélation n’ait été mise en évidence entre le taux du lait maternel et celui du nourrisson. Ceci confirme le résultat d’études précédentes qui avaient montré que le taux sérique d’adiponectine est plus élevé chez les nouveau-nés que chez les adultes, et décroît entre la première et la deuxième année. Les auteurs ne fournissent que des hypothèses pour expliquer cette constatation. L’hyperadiponectinémie relative des enfants pourrait être due à un pourcentage plus élevé de tissu adipeux, et/ou à une immaturité du système de contrôle par biofeedback de cette hormone. Cette étude apporte une pierre à l’édifice de la connaissance de cette hormone, qui, avec la leptine, semble porter l’espoir d’une meilleure compréhension des phénomènes d’obésité.

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