Nouvelles recommandations, futures obligations

Cette obligation portera sur la vaccination des nourrissons contre les méningocoques B et ACWY (et non plus seulement contre le sérogroupe C), et devrait être effective début 2025. En attendant, la protection contre les méningocoques B (3, 5 et 12 mois) et C (5 et 12 mois) garde toute sa place, avec la possibilité dès à présent – du moins, dès sa prise en charge effective – de préférer une vaccination tétravalente ACWY par le Nimenrix®, selon un schéma légèrement différent du C monovalent, à 6 et 12 mois. Autre recommandation concernant le méningocoque, qui n’évoluera pas en obligation : celle d’administrer une dose de vaccin ACWY à tous les adolescents entre 11 et 14 ans, indépendamment de leur statut vaccinal. L’occasion de rappeler, ici, que l’adolescence est un âge clé pour la vaccination, encore trop souvent négligé : le papillomavirus et le « rattrapage » de la varicelle mériteraient, l’un comme l’autre, une bien meilleure couverture. Le pneumocoque fait quant à lui l’objet d’une simple adaptation aux produits disponibles : il sera désormais possible d’utiliser le vaccin 15-valent au lieu du 13-valent, selon le même schéma. L’objectif étant, comme lors des précédents ajouts de valences supplémentaires, d’élargir la couverture contre les « nouveaux » sérotypes en circulation, qui ont une fâcheuse tendance à occuper le champ laissé libre par leurs prédécesseurs. Plus de 90 sérotypes différents ont été identifiés à ce jour : nous ne sommes pas encore au bout du chemin ! Enfin, cette nouvelle mouture du calendrier vaccinal est l’occasion de rappeler l’évolution datant d’août 2023(2) concernant plusieurs professions de santé : - les sages-femmes peuvent prescrire et administrer les vaccins obligatoires et recommandés, sans limite d’âge, ainsi que les vaccins contre la grippe saisonnière hors recommandation ; - les infirmiers et pharmaciens peuvent faire de même dès l’âge de 11 ans – et les infirmiers peuvent toujours administrer tout type de vaccin sur prescription médicale préalable ; - une exception, somme toute assez rare : la prescription d’un vaccin vivant atténué à une personne immunodéprimée, qui reste de la compétence du seul médecin. Il faudra probablement encore un peu de temps avant d’observer des bénéfices significatifs, mais cette mesure pourrait justement permettre, entre autres, de mieux vacciner les adolescent(e)s : la boucle est bouclée.