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Publié le 21 oct 2022Lecture 3 min

Dupilumab dans le traitement de l’œsophagite à éosinophile : résultat d’une étude de phase III chez l’enfant de moins de 11 ans

Gérard LAMBERT, Paris
Dupilumab dans le traitement de l’œsophagite à éosinophile : résultat d’une étude de phase III chez l’enfant de moins de 11 ans

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Dupilumab (Dupixent®) est un anticorps monoclonal entièrement humain qui inhibe la signalisation de l’interleukine 4 (IL-4) et de l’interleukine 13 (IL-13), facteurs clés de l’inflammation de type 2 qui joue un rôle majeur dans de multiples maladies connexes, souvent présentes simultanément. Ces maladies englobent les indications déjà approuvées pour le dupilumab comme l’asthme, la dermatite atopique, la polypose nasosinusienne et l’œsophagite à éosinophiles, ainsi que dans des indications encore expérimentales comme le prurigo nodulaire. L’œsophagite à éosinophiles est une maladie inflammatoire de l’œsophage. Les symptômes les plus fréquents chez l’enfant sont : le reflux gastro-œsophagien, les vomissements, les douleurs abdominales, les difficultés à avaler et le retard de croissance. En effet, ces symptômes peuvent se répercuter sur la croissance et le développement de l’enfant. Le traitement classique consiste en des interventions alimentaires et des médicaments qui n’ont pas reçu d’indication dans cette maladie. Sur les 21 000 enfants de moins de 11 ans traités pour cette maladie aux États-Unis, environ 9 000 d’entre eux ne répondent pas de manière satisfaisante à cette prise en charge. Alors qu’une précédente étude avait montré l’efficacité du dupilumab dans le traitement de cette maladie chez des enfants de plus de 12 ans pesant plus de 40 kg, les laboratoires Sanofi et Regeneron annoncent les résultats positifs d’une étude de phase III chez 102 enfants âgés de 1 à 11 ans. Après inclusion, les patients ont été randomisés pour recevoir soit du dupilumab, à une dose élevée (n = 37) ou à une dose faible (n = 31) en fonction de leur poids, soit un placebo (n = 34). À la semaine 16, 68 % des enfants ayant reçu une dose élevée de Dupixent® et 58 % de ceux ayant eu une dose faible ont atteint le critère primaire d’évaluation, à savoir une rémission histologique significative de la maladie, soit ≤ 6 éosinophiles dans l’épithélium œsophagien par champ de haute puissance (hpf). Seuls 3 % des enfants ayant reçu un placebo ont obtenu un résultat identique. Parmi les critères secondaires de l’étude, on notera une augmentation de poids de 3,09 vs 0,29 dans le groupe placebo, une réduction des anomalies endoscopiques (p < 0,0001) et une amélioration du nombre de jour avec des symptômes, amélioration non significative au questionnaire PESQ-C sur les signes et les symptômes. Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables les plus fréquents ont été : Covid (21 % dupilumab vs 3 % placebo), tous les cas étant légers ou modérés ; éruption cutanée (9 % vs 6 %) ; maux de tête (8 % vs 3 %) ; gastroentérite virale (6 % vs 3 %) ; diarrhée (6 % vs 3 %) et nausées (6 % vs 0). Aucun arrêt de traitement n’a été constaté dans le groupe dupilumab pour ces effets indésirables, alors qu’il y en a eu 6 % dans le groupe placebo. La FDA a approuvé Dupixent® 300 dans le traitement de l’œsophagite à éosinophiles chez les enfants de plus de 12 ans et pesant plus de 40 kg. Pour l’heure, l’indication chez les enfants de moins de 11 ans fait l’objectif d’un développement clinique et aucun organisme de réglementation n’a encore pleinement évalué ses profils d’efficacité et de sécurité.

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