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Infectiologie

Publié le 08 jan 2009Lecture 2 min

Une mère peut-elle encore transmettre le HBV à son enfant malgré une prophylaxie néo-natale bien conduite ?

Dr Roseline Péluchon
Le risque de transmission mère-enfant du virus de l’hépatite B est estimé à 30 % quand la mère est Ag HBs positive, et s’élève à environ 90 % quand elle est Ag HBe positive. La prophylaxie néonatale par immunoglobulines et vaccination diminue nettement ce taux, mais il se situe pourtant encore entre 2 et 27 % selon les travaux. 
Plusieurs études ont été mises en place pour essayer d’identifier les facteurs prédictifs d’un échec de la prophylaxie. Elles sont en cours, mais l’on dispose déjà des résultats d’une étude australienne effectuée dans le but de repérer des caractéristiques virologiques maternelles associées à un plus grand risque de transmission. Cent vingt-quatre enfants nés de mère HBs Ag positives, et ayant tous reçu la prophylaxie néonatale sont testés à l’âge de 9 mois. Trois cas de transmission sont identifiés (2,4 %). Les mères de ces 3 enfants étaient toutes les trois Ag HBe positives et avaient un HBV DNA >8 log10 copies/ml. Deux de ces enfants étaient infectés avec le même phénotype HBV et la séquence HBs Ag était la même que celle qui était identifiée chez leur mère. Le troisième et sa mère avaient tous deux une mutation du S gène, et pour cet enfant, la prophylaxie néo-natale n’avait pas été complète, puisque l’injection de gammaglobulines avait été oubliée. Les 121 autres enfants étaient anti-HBs positifs, mais Ag HBe négatifs. Parmi eux se trouvaient 82 enfants de mère HBV DNA < 8 log10 copies/ml, aucun d’eux n’a été infecté. Malgré une prophylaxie néonatale bien conduite, la transmission mère-enfant de l’hépatite B est donc encore possible. La présence chez la mère de l’Ag HBe associé à une charge virale élevée semble être un facteur de risque de l’échec de la prophylaxie. D’autres études sont nécessaires pour préciser notamment à partir de quelle charge virale il est permis de craindre cet échec. Un traitement complémentaire pourrait alors être envisagé.

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