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Syndromes et maladies rares

Publié le 17 aoû 2008Lecture 2 min

La toxine (de Panton-Valentin) et l’enfant

Dr Jack Breuil
L’Europe retient son souffle : les staphylocoques communautaires sécréteurs de toxine de Panton Valentine (Sa VPL) vont-ils prochainement, à l’instar de ce qui s’est passé aux Etats- Unis, prendre pied durablement sur le continent, voire y devenir épidémiologiquement significatifs ? Une hypothèse qui effraye car les publications d’outre Atlantique sur le sujet sont tout sauf rassurantes, évoquant à côté des rares mais fatales pneumonies nécrosantes du sujet jeune, antérieurement sain, des furonculoses et autres nécroses cutanées délabrantes, des ostéites infantiles gravissimes, voire des infections sur matériel transplanté. Deux publications, anglaise et espagnole, évoquent l’émergence des Sa VPL sur le vieux continent et en soulignent encore la gravité.
AJ. Cunnington (qu’on aura deviné anglais) note en introduction qu’on manque de données sur les infections pédiatriques à Sa VPL au Royaume Uni. Les dix cas qu’il a colligés étaient d’origine communautaire, la bactérie ayant été cultivée à partir de sang (7 cas), de pus (5 cas), de liquide pleural et endotrachéal (1 cas) ; huit admissions en unité intensive ont été nécessaires. Trois enfants avaient présenté une pneumonie et 6 des atteintes ostéo-articulaires multifocales (dont 3 avec, en outre, une pneumonie, et un, une endocardite). Une thrombose veineuse est venue compliquer l’évolution quatre fois, et une atteinte artérielle cérébrale, une fois. R. Rojo, l’Espagnol, a quant à lui cherché la toxine chez des staphylocoques isolés de patients hospitalisés au service d’urgence de l’hôpital 12 De Octubre de Madrid. Ayant mis en évidence cette toxine dans 12 des 46 souches analysées (donnée sans signification épidémiologique), il remarquait simplement que l’isolement d’un Sa VPL était statistiquement très corrélé avec une nécessité de drainage (75 versus 27 % ; p= 0,001). L’Anglais conclut que les infections à Sa VPL sont sévères chez l’enfant et que la fréquence des événements thrombotiques oblige à en tenir compte le plus tôt possible. Il remarque également qu’un drainage « agressif » doit souvent compléter une antibiothérapie adaptée précoce pour espérer une guérison. Un ensemble de faits qui oblige à confirmer la moindre suspicion de doute diagnostic. L’Espagnol ne dément pas et ajoute une petite note épidémiologique en remarquant que les malades madrilènes porteurs étaient majoritairement originaires d’Equateur.

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