publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Infectiologie

Publié le 03 jan 2010Lecture 2 min

HPV, fiction et réalité

Dr Wafa Ouazzani
La plus fréquente des maladies sexuellement transmissibles est désormais l’infection  à papillomavirus. Mais certains éléments de son épidémiologie restent mal connus et il est temps de tordre le cou à certaines idées reçues.
E Nicolaidou a rappelé qu’au niveau de la sphère génitale, 40 types d’HPV peuvent être retrouvés, les plus significatifs étant deux HPV à haut risque, HPV 16 et 18, et deux HPV à risque faible 6 et 11. Dans 50 à 90 % des cas, l’infection  disparaît en deux à trois ans. Si elle persiste, elle peut conduire à l’apparition d’un carcinome en 10 à 20 ans. Les sujets jeunes sont les plus touchés. La transmission se fait au cours des rapports sexuels (y compris semble-t-il par l’intermédiaire d’attouchements), même en l’absence de lésion clinique et une auto-inoculation semble possible. Il n’y a pas de preuve de l’efficacité préventive des préservatifs. L’infection persistante par un HPV à haut risque au niveau du col de l’utérus détermine une dysplasie précancéreuse pouvant évoluer en carcinome. Les facteurs de risque sont le tabagisme, la grossesse, la contraception orale, une infection concomitante à Chlamydia ou à Herpes simplex virus 2. Tous les cas de cancers du col sont considérés actuellement comme étant liés à une infection à HPV (16 et 18 surtout). Mais cette dernière peut également être impliquée dans des cancers de la vulve, de l’anus, du pénis, des cancers oropharyngés. En Europe, le cancer du col est responsable de 1 500 décès par an : c’est la deuxième cause de mortalité après le cancer du sein. Il est bon de rappeler que le cancer du col n’est pas lié aux mêmes HPV que ceux responsables des condylomes acuminés, qu’une infection latente peut être réactivée plusieurs années après, qu’un frottis redevenant normal après avoir montré une dysplasie peut correspondre à une résolution spontanée et que…la prophylaxie par le vaccin est efficace à 100 % chez les jeunes femmes n’ayant jamais eu de rapport sexuel.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 2 sur 18

Vidéo sur le même thème