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Pneumologie

Publié le 31 oct 2023Lecture 3 min

Après la pandémie, l’ESPID regarde vers l’avenir

Catherine LAMBERT, Paris, Congrès ESPID

Cette année, le congrès de l’ESPID (European Society for Pediatric Infectious Diseases) s’est tenu à Lisbonne du 8 au 12 mai. Que de chemin parcouru pour cette société qui fêtait son quarantième congrès annuel sur les bords du Tage. Tout, depuis le diagnostic jusqu’au traitement a changé dans la prise en charge des maladies infectieuses comme en témoignent les morceaux choisis que la rédaction de M vous propose et dans lesquels se croisent vaccins, intelligence artificielle et immunomodulateurs.

Quel traitement pour les syndromes inflammatoires multisystémiques (MIS-C) ? • Channon-Wells S et al. Glucocorticoids, intravenous immunoglobulin, or both for the treatment of multisystem inflammatory syndrome in children – results from the best available treatment study (BATS) across 39 countries.   Le traitement de référence des syndromes inflammatoires multisystémiques ou MIS-C (Multisystemic Inflammatory Syndrome in Children) observés à la suite de la pandémie de Covid consiste dans l’administration intraveineuse de glucocorticoïdes (GIV) et/ou d’immunoglobulines (IGIV). Peu d’études existent toutefois sur l’efficacité comparée de ces traitements ou de leur utilisation con jointe. C’est pourquoi une équipe internationale de pédiatres issus de 39 pays répartis sur l’ensemble de la planète a colligé dans une base de données les éléments cliniques, thérapeutiques et les résultats obtenus d’enfants ayant une suspicion de MIS-C. Cette étude observationnelle, la Best Available Treatment Study(1), qui a été publiée dans le New England Journal of Medicine, a comparé les trois modes de prises en charge en considérant le recours aux glucocorticoïdes comme le traitement de référence. L’analyse statistique s’est basée sur la pondération de probabilité inverse réalisée selon les différences des groupes d’enfants à l’inclusion. Les critères primaires d’évaluation étaient : un critère com posite comportant le recours aux agents inotropes ou à la ventilation à J2 après le début du traitement ou le décès, et l’amélioration ou non du tableau clinique évalué à J2 par une échelle ordinale de gravité. Divers critères secondaires d’évaluation, parmi lesquels l’escalade thérapeutique ou la régression des défaillances viscérales, ont également été étudiés. Les données de plus de 2 000 patients (2009) issus de 121 sites différents et recueillis entre mai 2020 et avril 2022 ont pu être analysées. Parmi eux, 680 avaient reçu des immunoglobulines spécifiques, 487 des glucocorticoïdes intraveineux et 698 l’association des deux. Aucune différence significative n’a été constatée entre les trois groupes que cela soit au regard de la ventilation assistée, du recours aux agents inotropes ou des décès. Parmi les critères secondaires, il a cependant été noté que l’escalade thérapeutique était moins fréquente chez les enfants recevant le traitement combiné ou des glucocorticoïdes intraveineux seuls que chez ceux traités par immunoglobulines seules. La persistance de la fièvre a été moins fréquemment observée avec le traitement associant GIV et IGIV. La survenue d’un anévrisme coronaire et sa résolution avait une fréquence identique quelle que soit la prise en charge thérapeutique. En conclusion, les auteurs précisent que chacun des traitements seuls est une alternative justifiée à la combinaison des deux. Au regard des coûts et de l’accès non systématique aux IGIV, ce sont les glucocorticoïdes qui s’imposent comme le traitement de choix en première intention.

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