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Dermatologie

Publié le 19 mar 2008Lecture 2 min

Un autre regard sur la physiopathologie de la dermatite atopique

Dr Marie-Line Barbet
La physiopathologie de la dermatite atopique reste incomplètement élucidée mais parmi les théories le plus souvent avancées figure celle d’une anomalie de la barrière épidermique autorisant la pénétration de divers allergènes. A l’appui de cette hypothèse, de nouvelles études viennent de suggérer, à partir de travaux menés dans l’ichtyose, l’implication de mutations au niveau du gène de la filaggrine responsable de l’intégrité de la barrière épidermique.
D’autres travaux récents montrent également que la pénétration au travers d’un épiderme défectueux d’allergènes alimentaires conduit à la production d’un taux élevé d’IgE  spécifiques pouvant être à l’origine de réactions allergiques, ce qui serait le cas pour 30 à 40 pour cent des enfants souffrant d’eczéma sévère. Ainsi, conclut Hanifin, ce ne serait pas, comme il est parfois suggéré, les allergies alimentaires qui provoquent l’eczéma, mais eczéma et allergie alimentaire ne seraient que la conséquence commune du défaut d’intégrité de la barrière épidermique. Le même mécanisme prévaudrait pour expliquer que les enfants atopiques présentent une prévalence élevée de sensibilisations (reflétée par les tests sanguins et cutanés) aux acariens, poils d’animaux, pollen etc… sans que cette sensibilisation corresponde à une allergie véritable. Cependant ces sensibilisations confèrent évidemment un risque important de développer une allergie ce qui offre l’opportunité de mettre en œuvre rapidement des mesures préventives. La plus grande susceptibilité des patients souffrant d’eczéma atopique à certaines affections virales et bactériennes s’expliquerait en grande partir par un manque de peptides anti microbiens (PAM) dans les couches superficielles de la peau du fait du défaut de développement de la barrière épidermique. La production de ces facteurs immunologiques normalement présents dès la naissance augmente en cas de lésion cutanée pour empêcher l’invasion microbienne. Or dans la peau atteinte d’eczéma, ils ne sont pas activés de façon adéquate : la colonisation bactérienne qui en résulte accroît les risques d’infection. Encore une fois c’est la restauration de la barrière épidermique qui devrait permettre de lutter le plus efficacement contre ce phénomène.

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