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Dermatologie

Publié le 21 sep 2010Lecture 2 min

Psoriasis de l’enfant : parfois un défi diagnostique

Dr Marie-Line Barbet
Le psoriasis chez l’enfant n’est pas exceptionnel mais on dispose, sur ce terrain et par rapport à l’adulte,  de peu de données sur les manifestations cliniques initiales, le poids des antécédents familiaux, les co-morbidités associées, l’histoire naturelle et les implications génétiques.
Pour tenter de préciser les choses, une équipe de l’université de Californie San Francisco a donc comparé des patients dont le psoriasis était apparu avant 18 ans (cohorte pédiatrique) et d’autres pour lesquels la maladie s’était manifestée après cet âge (cohorte adulte).   Des particularités cliniques Dans la cohorte pédiatrique, l’âge de début variait de 0 à 12 ans (moyenne 5,7 ans). Parmi les présentations cliniques initiales, on note que si les formes en plaques sont largement majoritaires (81 %), certains aspects sont plus particuliers à l’enfant : psoriasis en gouttes (23 %) et spinulosiques en particulier. Une atteinte des plis (31 %), des ongles, du visage, du cuir chevelu et palmoplantaire n’est pas rare. Plus étonnant dans cette série un psoriasis articulaire est rapporté dans 12 % des cas. Le diagnostic a été posé dans 77 % des cas par un dermatologiste, ailleurs par le pédiatre ou le généraliste. Des antécédents familiaux sont présents dans 38 % des observations. Les poussées peuvent être déclenchées par le stress (42 %), la saison hivernale (38 %), les traumatismes (23 %) et les infections streptococciques (23 %). Selon le PGA (Physician Global Assesment), le psoriasis est  considéré comme très léger à modéré dans plus de 77 % des cas, tandis qu’il est sévère à très sévère pour un peu moins du quart des enfants.   Une prise en charge à affiner La plupart des patients ont été traités par topiques : corticoïdes de niveau moyen à fort, inhibiteurs de la calcineurine (les premiers étant davantage prescrits par les dermatologues et les seconds par les pédiatres), analogues de la vitamine D etc. Un quart des malades ont été traités par photothérapie ou traitement systémique oral ou injectable. Au total, le psoriasis de l’enfant, même s’il reste proche de celui de l’adulte revêt certaines particularités cliniques qui peuvent poser des problèmes de diagnostic différentiel. Enfin la prise en charge thérapeutique reste certainement à affiner surtout en ce qui concerne la place des biothérapies.

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