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Dermatologie

Publié le 20 avr 2009Lecture 3 min

Où l’on reparle du laser dans le traitement de l’acné

Dr Marie-Line Barbet
La photothérapie (Laser ou lumière) a fait quelques incursions dans la prise en charge de l’acné mais celle-ci continue sans conteste d’appartenir au pré carré des antibiotiques, de l’isotrétinoïne ou des hormones. Pourtant nous sommes dans ce domaine au-delà des observations anecdotiques et disposons désormais de solides preuves (evidence based medicine !) de l’efficacité à long terme de cette approche dans l’acné, ainsi que l’a rappelé Macrene Alexiades-Armenakas (Yale University, New Haven Connecticut).
Pour souligner son propos, M Alexiades-Armenakas a rapporté les résultats d’une étude préliminaire menée dans son service sur 14 patients présentant une acné modérée à sévère qui ont été traités par une ou plusieurs séances (en fonction de la gravité de la dermatose) de photothérapie dynamique comprenant l’application d’acide 5 aminolévulinique (AAL) suivie d’une exposition à un laser colorant pulsé. Tous ont présenté un blanchiment complet de leur acné après une moyenne de 2,9 séances (l’amélioration étant visible dans les deux semaines ayant suivi la première séance). Aucun des patients du groupe contrôle soumis à un traitement conventionnel ou un traitement par Laser sans photosensibilisant n’a connu cette évolution heureuse. Les résultats se sont maintenus jusqu’à 13 mois après la fin du traitement. Quatre études ultérieures incluant au total 75 patients ont abouti aux mêmes constatations. De plus les patients ont présenté une amélioration significative des lésions cicatricielles. Les effets secondaires (rougeurs pendant 48 heures) sont restés modérés. Il n’y a pas eu d’hyperpigmentation. Cette prise en charge ne saurait être recommandée en première ligne mais pourrait être proposé aux patients qui ne répondent pas aux thérapeutiques classiques. Par ailleurs, l’auteur indique les bons résultats procurés par une photothérapie dynamique combinant AAL et laser diode (1 450 nm) chez les patients avec séborrhée, pores dilatés et poussées intermittentes d’acné. Enfin, l’utilisation d’acide méthyl aminolévulinique à la place de l’AAL avec laser ou lumière rouge apparaît bénéfique sur les acnés kystiques. Ajoutons que deux nouvelles techniques viennent d’être approuvées par la FDA : l’une dite photopneumatique utilise un laser avec des longueurs d’ondes entre 400 nm et 1 200 nm combiné à une pompe à vide pour éliminer la séborrhée et l’autre est un laser fractionné. Leur place et leur intérêt dans le traitement de l’acné restent à préciser.

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