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Publié le 03 juin 2012Lecture 2 min

Une toux considérée à tort comme asthmatique…

Dr Geneviève Démonet
Le dysfonctionnement des cordes vocales peut être confondu avec l’asthme et traité comme tel avec souvent une escalade thérapeutique et l’utilisation de fortes doses de corticoïdes inhalés. Cette pathologie a par ailleurs été associée au stress, au RGO ou à une exposition aux irritants.
Physiologiquement, Il se produit une abduction des cordes vocales en inspiration et une adduction lors de l’expiration. En revanche, les patients présentant un dysfonctionnement des cordes vocales ont une adduction aussi bien en inspiration qu’en expiration. Les symptômes qui en découlent associent une impression de striction de la gorge, une sensation de malaise avec obstruction des voies aériennes, et parfois un stridor inspiratoire ou expiratoire. Le diagnostic peut cependant être difficile. En effet, allergie, asthme et dysfonctionnement des cordes vocales peuvent être intriqués ou survenir de façon consécutive chez le même patient. C’est ce que confirme l’observation rapportée par une équipe canadienne d’un enfant de 11 ans traité par immunothérapie pour rhino-sinusite et asthme modéré allergiques. Plusieurs mois après le début du traitement, le patient a présenté des épisodes de toux paroxystique suivis de malaise avec asthénie. Les épisodes survenaient de façon répétée, toujours pendant la journée, sans facteur déclenchant notable, sans détresse respiratoire associée, hémoptysie ou fièvre. Deux pneumologues l’avaient déjà traité, sans succès, par une corticothérapie inhalée. Les tests fonctionnels respiratoires montraient une obstruction extra-thoracique variable et la laryngoscopie a confirmé le diagnostic de dysfonctionnement des cordes vocales. La toux provoquait une brève adduction des cordes vocales, suivie par une abduction lorsque l’expiration forcée se produisait. Le patient tentait donc de soulager l’inconfort provoqué par l’adduction des cordes vocales par les quintes de toux forçant l’abduction. A noter que le halètement peut avoir la même efficacité en activant le muscle crico-aryténoïde postérieur et en provoquant l’abduction des cordes vocales. Le patient a été traité par un anti-tussif et adressé à un orthophoniste et un psychologue pour une prise en charge préventive à long terme. Les quintes de toux se sont alors améliorées.

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