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Editorial

Publié le 31 mai 2025Lecture 2 min

Le TDAH à l’honneur

Benjamin AZÉMAR, Rédacteur en chef

Des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) parues en septembre 2024(1), une session des Rencontres de Pédiatrie Pratique en janvier 2025, et une thématique de la revue du même nom pour mai 2025 : avec un tel calendrier, nous nous devions d’accorder au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) une place de choix dans ce numéro. Et c’est chose faite, grâce à Sarah Hadjadj, Martine Le Roch et Élise Riquin : dans leurs articles, que vous découvrirez au fil de ces pages, elles balayent les différents aspects de ce trouble et clarifient nos idées – pour ceux qui comme moi en avaient besoin.

Où l’on peut lire que 5 % des enfants sont touchés, alors même que beaucoup d’entre nous sont peu à l’aise avec le diagnostic et la prise en charge du TDAH ; que les comorbidités sont nombreuses, rendant difficile l’analyse de certaines situations ; ou encore, que le traitement médicamenteux pourrait avoir un effet protecteur sur le risque de développer des conduites addictives, alors que c’est précisément ce risque (du moins cette crainte) qui se met parfois en travers de la prescription de méthylphénidate. La consolidation de nos connaissances dans le domaine du TDAH et des troubles du neurodéveloppement (TND) est d’autant plus importante que les termes « neuro(a)typique », « neurodivergent(e) » et « neurodiversité » prennent de plus en plus de place dans l’espace public. Cela devrait aller de pair avec une meilleure considération des individus concernés, mais pourrait aussi s’accompagner de demandes plus nombreuses – et plus pressantes – de tests psychométriques, avec un risque de surdiagnostic ou de prises en charge trop peu nuancées. Le cas des hauts potentiels, étonnamment nombreux (« Figure toi que mon enfant est HPI ! »), nous invite à garder la tête froide et une certaine finesse d’analyse quand un trouble devient à la mode. D’autant que derrière quelques écrans de fumée médiatiques, les familles concernées au quotidien par ces troubles sont parfois en grande difficulté, et notre capacité à diagnostiquer et accompagner pourrait faciliter la vie de leurs enfants. À nous de nous former à la hauteur de cet enjeu, donc : pour celles et ceux qui pensent en avoir besoin, cela commence ici !

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