La valse à mille temps

On connaît la valeur au moins symbolique de ce poste, et quelles qu’en soient les raisons, le message que véhicule ce nouveau changement ne va pas dans le bon sens. D’autant que ce changement survient dans une période où l’inquiétude politico-sociale est déjà grande dans le domaine de la santé (AME menacée[1], loi « immigration »[2]), conduisant même à la démission du quatrième des six ministres ci-dessus décomptés ; ou comment passer du bouleversement émotionnel au bouleversement gouvernemental. Cette valse des ministres est sûrement emblématique de notre fonctionnement actuel : comme la chanson de Brel, le mouvement ne fait qu’accélérer, sans cesse, nous donne le tournis, et ne nous laisse malheureusement pas « trois cent trente-trois fois l’temps de bâtir un roman ». Nous en venons donc à souhaiter une certaine stabilité, avant de pouvoir réfléchir à un semblant d’amélioration… Une ambition bien humble, pour un domaine de la santé pourtant annoncé comme prioritaire. Pour 2024, nous pourrions toutefois entrevoir de belles avancées pour la pédiatrie : un début d’aboutissement des Assises, des propositions (bienveillantes) de la commission Parentalité, un meilleur contrôle des épidémies hivernales… D’autant que les porte-paroles dynamiques ne manquent pas dans notre spécialité. Souhaitons-leur de réussir à suivre le tempo de la valse !