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Editorial

Publié le 25 nov 2023Lecture 2 min

Rions un peu

Benjamin AZÉMAR, rédacteur en chef

À l’approche des fêtes de fin d’année, et dans une atmosphère qui ne pousse pas toujours à la gaudriole, rendons ici hommage à ceux qui égayent de nombreux services de pédiatrie : les clowns à l’hôpital.

De nombreuses associations se développent en France depuis les années 1990, avec comme porte-étendard Le Rire Médecin et ses 135 clowns professionnels, visitant régulièrement 70 services pédiatriques, et apportant son soutien à d’autres associations... jusqu’à la Réunion ! Et l’histoire des clowns à l’hôpital remonte bien plus loin, sur au moins un siècle(1), à travers notamment le Trio Fratellini ou le fameux Docteur Patch, immortalisé au cinéma par Robin Williams. Nos clowns actuels ne sont pas médecins, mais ils pourraient bien être docteurs ; ils ont en tout cas des vertus thérapeutiques indéniables. Interne à Saint-Louis (où l’équipe de clowns était menée par Caroline Simonds, fondatrice du Rire Médecin), j’ai pris conscience de la finesse de leurs interventions, de leur respect du cadre hospitalier, et de la manière si particulière dont leurs talents artistiques faisaient vibrer enfants, parents et soignants. On (re)découvre à leur contact les vertus du rire, et d’autres émotions, sur le soin. Cela permet également de voir certains patients sous un autre angle, et c’est la relation de soin qui s’en trouve enrichie. Enfin, phénomène non négligeable, ils apportent parfois aux soignants la respiration et la poésie qui leur manquent dans leur quotidien harassant. Peut-être est-ce d’ailleurs une des raisons qui poussent beaucoup d’associations à étendre leur champ d’action, ne se limitant plus aux seuls services « lourds » (oncologie et hématologie pédiatrique en tête, historiquement) : amis clowns, c’est toujours un plaisir de vous croiser aux urgences entre une otite et une fracture, n’en déplaise à mes collègues coulrophobes(2) ! Merci à vous tous de continuer à nous apporter ce recul, ce « pas de côté » si important dans la vie, et dans le soin. Merci de votre écoute, délicatement camouflée derrière votre nez rouge. Et merci pour les sourires, ceux des enfants principalement, qui sont le principal signe de votre effet thérapeutique : vous embellissez le temps passé à l’hôpital. Benjamin AZÉMAR Rédacteur en chef

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