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Editorial

Publié le 31 oct 2023Lecture 2 min

Parlons (encore) de bronchiolite

Benjamin AZÉMAR, Rédacteur en chef

À l’heure où nous écrivons ces lignes, en semaine 43 (pour ceux qui suivent ainsi la « flèche du temps »), nous pouvons au moins enfoncer une porte ouverte : l’épidémie de bronchiolite 2023-2024 aura bien lieu. Entre la semaine 41 et la semaine 42, le nombre de diagnostics de bronchiolite aux urgences a augmenté de 21 %, d’après le point hebdomadaire de Santé Publique France(1), et vraisemblablement ce n’est que le début. Toutefois, peu d’observateurs s’attendaient à autre chose ; et si l’on veut voir le verre à moitié plein, on peut se rassurer en retenant que la courbe de cette année (figure) se situe un peu en-dessous des deux années précédentes – elles-mêmes post-Covid donc pleines de surprises, au demeurant.

Alors, conséquence d’un début d’automne particulièrement clément, début d’effet du nirsévimab (Beyfortus®), ou décalage fortuit ? Impossible à dire à partir de ces seules données : ici s’arrête la puissance des statistiques, qui montrent tout mais cachent l’essentiel. En revanche, le début de la campagne d’immunisation aura été riche en enseignements : les parents et professionnels de santé ont si bien adhéré que la distribution des deux formes existantes a dû être suspendue en officine fin septembre, jusqu’à nouvel ordre. Elle se poursuit en maternité et dans les hôpitaux, pour les plus fragiles donc. Pour les autres, il reste… les gestes barrières, comme chaque année ! Souhaitons donc à nos services d’urgences d’être moins débordés que l’an dernier à la même époque ; et, puisque la campagne d’immunisation sera désormais un exercice annuel, souhaitons également que celle de 2024 soit plus performante. En espérant que l’adhésion à cette mesure ne diminue pas à la faveur d’une épidémie hivernale un peu moins intense cette année : un tel effet serait désolant, mais c’est malheureusement une conséquence possible du faux départ de cette première année. À suivre, avec les prochaines données disponibles ! Figure. Passages pour bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans par rapport aux 2 années précédente, d’après le bulletin OSCOUR®/Santé Publique France(1).

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