publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Editorial

Publié le 06 mar 2023Lecture 2 min

Présentiel ou distanciel ?

Benjamin AZÉMAR - Rédacteur en chef

-

Ces mots, que nous sommes désormais habitués à utiliser (malgré leur côté novlangue) et même à écrire sans faute d’orthographe, résonnent d’une manière particulière dans le domaine de la formation médicale. La période Covid aura eu le mérite de nous faire explorer plus rapidement les avantages du digital – puis de nous donner envie de retrouver les moments partagés dont nous étions privés. Aujourd’hui, quel équilibre trouver ? Présentiel et distanciel ont fort justement leurs partisans ; et le mode « hybride » n’est pas une solution miracle, cumulant même les inconvénients de l’un et de l’autre, ainsi qu’une certaine complexité de mise en place. S’agissant de la formation initiale, le sujet est délicat, mélangeant pédagogie, rythmes de vie et liens sociaux des étudiants, compagnonnage, modalités d’apprentissage des gestes les plus techniques... À l’heure où la réforme des études de médecine bat son plein, laissons les responsables des enseignements élaborer au mieux les nouveaux supports et approcher le meilleur équilibre. Pour ce qui est de la formation continue, la question est également récurrente et elle s’est posée de façon assez vive lors des dernières Rencontres de Pédiatrie Pratique. Le format de ces journées, avec plusieurs sessions en simultané, impose d’anticiper la répartition des congressistes entre les différentes salles, exercice difficile ; et ce format favorise deux maux modernes, le FOMO (Fear Of Missing Out, la peur de manquer quelque chose) et le FOBO (Fear Of Better Option, la crainte qu’il y ait un meilleur choix à faire). Résultat : le fait de ne pas pouvoir rattraper en différé certaines sessions en « visio » n’a pas été accepté par tous. Et que dire des plus ultramarins d’entre nous, qui pour la plupart se sont privés de cette très belle édition, afin de limiter leur impact carbone. Malheureusement, un modèle hybride déployé sur autant de sessions (25 !), au-delà des contraintes techniques, aurait présenté plusieurs risques potentiels : celui de voir des salles à moitié vides, celui d’épuiser plus rapidement les sujets attractifs au fil des ans, et finalement celui de dénaturer les Rencontres elles-mêmes. Qui plus est, les possibilités de rattrapage existent, tant dans cette revue que sur la plateforme e-direct.tv, puisque vous pourrez retrouver tout au long de l’année du contenu en lien avec les thèmes abordés lors de ces journées. Une forme d’hybride a posteriori, en quelque sorte. Satisfaire les attentes de chacun, sur des supports multiples, sans altérer la qualité du contenu : à nous (tous) de continuer à nous adapter, pour relever au mieux les défis pédagogiques du moment. Nous vous donnons donc rendez-vous l’année prochaine, pour la 28e édition des RPP, et n’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions d’ici-là !  

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème