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Editorial

Publié le 02 juil 2020Lecture 2 min

Confinement de l’enfant : un bénéfice incertain, des risques présents et à venir ?

Bertrand CHEVALLIER

 

Les enfants auront vécu confinés deux mois. Deux mois à manquer d’air et d’espace pour la plupart d’entre eux, deux mois aussi à regarder les écrans plus que d’ordinaire. Ils étaient déjà trop sédentaires selon l’OMS. Ils étaient en quête d’autonomie et voilà qu’ils ne se sentent en sécurité qu’à la maison, certains hésitent encore à sortir de chez eux. Les peurs des adultes les contaminent alors même que le coronavirus semble les préserver. L’enjeu du retour en collectivité est d’abord d’apprendre à vivre ensemble sans peur excessive de l’autre, de s’ouvrir au monde par le jeu et les apprentissages. Pour cela, l’école était essentielle. Fallait-il les fermer, oui probablement… mais toutes et partout… c’est moins sûr ! L’idée de laisser ouverts parcs et jardins aurait été une bonne alternative « pour faire l’école autrement ». Le guide relatif à la réouverture des écoles pose un cadre si contraignant qu’un mois plus tard, 40 % des écoles n’ont pas ou que partiellement ouvert ! Pour les enfants, le lavage des mains à l’eau et au savon, ainsi que l’aération des locaux restent les mesures les plus efficaces. Des mesures de distanciations excessives (comme la suppression des espaces de jeux, l’interdiction aux enfants de jouer entre eux ou le refus de consoler un enfant) étaient inutiles, voire préjudiciables ! On savait pourtant depuis février 2020 et le foyer des Contamines-Montjoie que l’enfant était probablement peu contagieux ! Les difficultés rencontrées par les familles lors du confinement émergent : une consommation des vaccins en forte baisse : - 35 % pour les vaccins penta/hexavalents ; - 43 % pour les vaccins rougeole-oreillonsrubéole (ROR) ; une réduction des consultations pour maladies chroniques. Sont aussi notés, une prise de poids excessive des enfants au-delà de 6 ans, une accentuation de l’hyperactivité, des troubles du sommeil, la phobie des microbes, l’arrêt de certains apprentissages scolaires (CP). Tous éléments que les pédiatres auront à corriger dans les mois à venir. Mais… laryngites, crises d’asthme, toux chroniques auront peut-être quant à eux fortement diminué !

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