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Editorial

Publié le 28 avr 2020Lecture 2 min

Votre numéro spécial « Allergologie »

Étienne BIDAT* & Grégoire BENOIST**, *Paris, **Service pédiatrie, CHU Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt

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Les articles proposés dans ce numéro rappellent les fondamentaux de l’allergologie pédiatrique. Les manifestations à caractère allergique sont fréquentes et le seront de plus en plus. Les projections de l’OMS envisagent que 50 % de la population mondiale présentera des signes d’allergie en 2050. Bien évidemment, les manifestations ne seront pas toutes invalidantes. Cette perspective inclut des patients avec une rhinite allergique intermittente et ceux avec des anaphylaxies alimentaires plusieurs fois par an. Dans notre expérience, nous voyons de plus en plus de manifestations allergiques sévères. Les observations d’allergie alimentaire présentées par notre équipe rappellent que si l’allergie est fréquente, les indications du bilan allergologique doivent être ciblées. Il est réservé à certains eczémas, aux asthmes de l’enfant et seulement à certains avant 3 ans, aux rhinites et conjonctivites chroniques, à certaines réactions aux aliments ou médicaments, aux rares réactions évoquant une allergie suite à une piqûre d’hyménoptères, aux anaphylaxies. La plupart des eczémas de l’enfant sont contrôlés par un dermocorticoïde et ne doivent pas conduire à une enquête allergique. Si l’enquête injustifiée est positive, elle est susceptible d’entraîner des explorations complémentaires coûteuses, des évictions inutiles et parfois délétères. Peu d’urticaires aiguës ou chroniques nécessitent une enquête allergique, ceci est guidé par la clinique. Ces remarques illustrent l’importance de l’interrogatoire. L’article sur la moutarde nous rappelle aussi le souvenir de Fabienne Rancé qui nous a quittés le 26 juin 2011. Elle a beaucoup travaillé et publié sur cette allergie. Au début des années 2000, dans les réunions internationales, des collègues la taquinaient en l’appelant « Madame moutarde »… tant elle aimait en parler. Les allergies croisées « pollens-aliments » étaient peu connues et rares il y a 40 ans. Ces réactions concernaient essentiellement les adultes. Elles ne sont plus une simple curiosité et font partie de l’exercice quotidien. Pour des raisons encore non expliquées, elles sont parfois sévères. Il faut bien connaître les facteurs facilitants une réaction anaphylactique. Les cas pratiques d’allergies retardées au lait de vache illustrent les progrès et évolutions de la prise en charge des allergies alimentaires non IgE-médiées. On est toujours à la recherche d’un test diagnostique « facile ». L’éviction-réintroduction est à ce jour le seul test validé. Une meilleure connaissance de ces pathologies non IgE-médiées au lait de vache allège la prise en charge. Les premières réintroductions se font beaucoup plus tôt que par le passé. Les connaissances et progrès en allergologie simplifient la prise en charge diagnostique et thérapeutique pour le plus grand confort des patients.

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