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Infectiologie

Publié le 16 mai 2006Lecture 2 min

ESPID. Le monde mouvant des Rickettsioses

Dr Jack Breuil
Bâle. Le 4 mai 2006. Le monde des rickettsioses évolue, c'est l'un des meilleurs spécialistes de la question qui l'affirme. Nos connaissances sur ces minuscules bactéries à gram négatif transmises par des arthropodes changent aussi, grâce à l'utilisation de cultures cellulaires performantes et aux outils de la biologie moléculaire. Qu'on en juge : en 1990, sept espèces de rickettsies pathogènes avaient été identifiées (R. prowazekii, R. typhi, R. conorii, R. rickettsii, R. sibirica, R. australis et R. acari). Depuis lors 10 nouvelles espèces, transmises par des tiques ou des puces, se sont ajoutées à la liste...
Que retenir donc de des travaux les plus récents, tout au moins dans le domaine épidémiologique ? D'abord que le vieux dogme postulant qu'une rickettsie est inféodée à un territoire géographique bien délimité est faux : qui sait chercher la bactérie la trouve (parfois), comme ce fut le cas de R. africae en inde. Ensuite que certaines rickettsioses, loin d'être aussi confidentielles que ce qu'on a un moment imaginé, seraient au contraire des infections fort répandues : c'est le cas de R conorii, responsable de la fièvre boutonneuse méditerranéenne, ou de R africae qui ferait plus de victime que le paludisme dans le groupe, un peu particulier il est vrai, des touristes amateurs de randonnées pédestres en Afrique du Sud. Enfin qu'on n'est pas à l'abri de certaines surprises, comme le montre la très récente détection de R. felis chez des puces algériennes... Les rickettsioses semblent donc douées d'un fort potentiel de dispersion et de conquête territoriale, invitant par la même les pauvres humains que nous sommes à tenter de s'en protéger un peu partout. Ce n'est pas si simple, personne à l'heure actuelle ne semblant conseiller une chimioprophylaxie par les cyclines qui, de toutes façons, ne pourrait trouver sa place chez les enfants. Il faudra donc, en attendant mieux, se méfier des arthropodes (tiques et autres) et se contenter de répellents dont l'efficacité ne semble pas absolue.

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