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Pneumologie

Publié le 06 juin 2006Lecture 3 min

Congrès national d'asthme et d'allergie. Indications des anti-IgE : présent et futur

Dr Geneviève Démonet
CNAA - Paris, le mardi 6 juin 2006. Les IgE ont un rôle central dans la physiopathologie de l'asthme allergique : l'interaction des IgE avec les allergènes est à l'origine de l'inflammation bronchique.
L'omalizumab (Xolair®) est le premier anticorps monoclonal anti-IgE. Il cible une région spécifique de l'IgE afin d'empêcher la fixation de l'IgE sur son récepteur mais il ne lie pas les IgE déjà fixées sur leurs récepteurs. L'omalizumab diminue le nombre d'IgE circulantes et, par un mécanisme indirect, le nombre de récepteurs à l'IgE sur la surface des cellules cibles. Ce type de traitement pourrait donc, théoriquement, être actif sur tout type d'asthme allergique où les IgE sont impliquées. La place des anti-IgE a été précisée dans les nouvelles recommandations du GINA 2004. Pour l'instant, seul le Xolair ® (Novartis) a obtenu une AMM européenne en 2005. Il est indiqué, à partir de 12 ans, en traitement additionnel de l'asthme sévère allergique mal contrôlé malgré un traitement corticoïdes inhalé à forte dose et un ß2-agoniste de longue durée d'action chez des patients ainsi exposés à des exacerbations sévères. Il faut, bien sûr, éliminer en premier lieu, une mauvaise observance ou une mauvaise technique de prise médicamenteuse. L'effet de l'omalizumab est conditionné par la concentration sérique en IgE totales et la masse corporelle. On ne peut l'utiliser que chez des patients ayant un taux sanguin initial d'IgE totales < 700 UI/ml. L'efficacité du traitement met quelques semaines à s'établir et doit être évaluée au bout de 4 mois. La surveillance des IgE totales n'est pas un paramètre d'efficacité : elles sont souvent augmentées au cours du traitement et jusqu'à un an après son interruption. Des effets secondaires mineurs ont été signalés avec la même fréquence qu'avec le placebo (céphalées, infections des voies aériennes supérieures, urticaire, réaction au niveau du site d'injection). Aucun cas de choc anaphylactique n'a été rapporté. En pratique, le Xolair s'administre par voie sous-cutanée toutes les 2 à 4 semaines. Le coût est de 431 euros par flacon (coût mensuel maximal de 2586 euros...). La prescription initiale est réservée aux pneumologues et pédiatres hospitaliers. Dans l'avenir, on peut envisager l'utilisation des anti-IgE chez l'enfant de moins de 12 ans, peut-être aussi chez les patients ayant un taux d'IgE totales élevé et en cas d'allergie alimentaire. L'effet des anti-IgE sur les cellules musculaire lisses et le remodelage des voies aériennes est également à l'étude.  

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