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Congrès

Publié le 16 mai 2006Lecture 2 min

ESPID. De l'influence du pédiatre sur l'épidémiologie des maladies... et leur traitement

Dr Jack Breuil
Bâle. Le 5 mai 2006. Fait étrange, qui avait de quoi exciter la curiosité de plus d'un épidémiologiste : pourquoi les infections pneumococciques invasives apparaissaient-elles si différentes entre deux régions espagnoles, Navarre et Mallorque, avec des incidences respectives de 26,6 et 7,4 pour 100 000 ? Pour comprendre, il a fallu monter une enquête rétrospective incluant des enfants de 2 mois à quatre ans hospitalisés pour bactériémie entre 2000 et 2004. Et immédiatement une différence de taille est apparue : si en Navarre l'habitude est de pratiquer des hémocultures à tout enfant fébrile âgé de 3 à 36 mois, tel n'est pas le cas à Mallorque. Avec pour conséquence vraisemblable (il faudrait réaliser une autre étude pour cerner d'éventuelles ?vraies? différences épidémiologiques supplémentaires) un risque relatif de bactériémie occulte 11,8 fois plus élevé, et 3 décès à Mallorque contre zéro en Navarre au bout du compte...Il faudrait toutefois réaliser une autre étude pour cerner d'éventuelles ?vraies? différences épidémiologiques.
S'il existe de telles différences d'attitudes médicales entre deux régions d'un même pays, que ne devrait t-on découvrir en comparant des continents ? Jackpot, même quand il s'agit de deux pays parmi les plus riches du monde, laissant présager que les différences éventuelles ont d'autres motivations qu'économiques. Car pourquoi prescrit-on des antibiotiques aux petits Suisses et aux petits Américains ? La réponse attendue (pour traiter une infection bactérienne) n'apparaît pas dans l'abstract de M. Egger, réalisé à partir d'une enquête conduite auprès de praticiens américains et suisses francophones. On y lit par contre que les parents américains sont beaucoup plus demandeurs que les Suisses (96 versus 67 % de pédiatres sollicités sans motif valable au moins une fois durant le mois de l'enquête) et que les pédiatres d'outre Atlantique ont une certaine tendance à céder à la demande, au point d'être 78 % (contre 35 % en Suisse) à considérer que l'éducation des parents serait la mesure prioritaire à prendre pour contrôler le bon usage des antibiotiques...

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